Dans notre quête de la prospérité, nous avons opté pour l'exacerbation de l'intelligence dans le but de créer de l'abondance.
Cette approche a des conséquences. L'une d'entre elles est que l'être humain n'est pas capable de déterminer précisément comment ces valeurs sont produites. Il doit simplement les accepter.
Intuitivement, cette approche nous met mal à l'aise.
Alors oui, c'est un progrès de disposer d'une puissance de calcul et d'outils mathématiques pour traverser quelques milliards de paramètres en quelques secondes.
Mais dans certaines situations, ne pas comprendre pourquoi est problématique.
Voici un exemple auquel nous avons été confrontés récemment. Dans le domaine du eMarketing, les algorithmes des grandes firmes technologiques publicitaires analysent les interactions des êtres humains avec les contenus pour déterminer ceux qui sont les plus susceptibles de convertir. Ils utilisent ensuite les données collectées sur l'ensemble des propriétés de leurs clients pour sélectionner des segments et les confronter au contenu qui a le plus de chance de déclencher un acte d'achat. Seulement voilà, ces modèles aussi sont devenus massifs et prennent des décisions sans que l'être humain ne puisse vraiment les comprendre. Et quand la magie n'opère pas et que le contenu ne permet pas de convertir, le client de ces conglomérats n'a aucun moyen de s'améliorer, de comprendre et de retrouver le chemin de la croissance.
Alors, quand nous développions des systèmes pour générer des devis pour des véhicules de société en 1999, le code VBA ne contenait que quelques paramètres, une centaine tout au plus. Mais une centaine de paramètres, c'est un nombre que l'être humain peut encore appréhender. Aujourd'hui, nous sommes bien sûr émerveillés par la puissance qui nous est donnée. Mais nous souhaitons toujours, malgré un nombre exponentiellement grand d'informations, maîtriser cette information. Il paraît sain de savoir ce que l'on fait. Et nous sommes aujourd'hui au début, mais il est clair que certaines approches permettent, à l'inverse des LLM, d'opérer des systèmes magiques tout en gardant la conscience de ce qu'ils font et de comment ils fonctionnent.
Le plus intéressant, par ailleurs, est que dans le monde des LLM, tout le monde n'est pas égal. Certaines firmes, dans le plus grand secret, utilisent leurs utilisateurs pour adosser à leur modèle des dimensions qui sont construites par les hommes au fur et à mesure qu'ils utilisent leurs outils. C'est en partie la raison pour laquelle la plupart de ces outils sont opérés à perte.
En utilisant la magie apparente des LLM pour encourager les êtres humains à les utiliser, les firmes qui opèrent les LLM rapprochent les paramètres virtuels de ces derniers avec des dimensions compréhensibles par les hommes.
Cette approche permet de comprendre et avec la compréhension naît la véritable puissance. Car les LLM ne fonctionnent que grâce à la vaste quantité d'informations que l'être humain a réussi à accumuler et à rendre disponible sur Internet. Et cette production de contenu original doit continuer pour que les systèmes d'information continuent d'évoluer. Et pour évoluer, l'être humain a besoin de comprendre.
Chez Believe, c'est notre compréhension du monde qui nous a permis d'adresser certaines questions posées par nos clients. Et pour le moment, aucun système magique n'a atteint le niveau de précision et d'intuition qui permet d'apporter des solutions spécifiques. Étant donné que la compétitivité de nos clients dépend en grande partie de solutions spécifiques, c'est-à-dire de solutions sur mesure, s'imposer dans l'utilisation de l'IA une discipline de conscience permet de faire la différence.